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13 octobre 2008

Média 3

actualité

 

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Réunion

Pierre Quantin, Prev’Act - 13/10/08

L’association Prev’Act au chevet de Madagascar

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Pôle humanitaire "Miara-Dia" : marcher ensemble, en malgache ; cette association, née de la volonté d’hommes et de femmes qui souhaitent aider les villages défavorisés de la côte Nord-Est de Madagascar, lance sa campagne "10 euros".

 

 

"Nous sommes une petite Association Humanitaire, de type loi 1901, qui se nomme PREV’ACT et dont le siège se trouve à l’Ile de la Réunion. Cette Association est née de la volonté d’hommes et de femmes qui souhaitaient aider les villages défavorisés de la côte Nord-Est de Madagascar. Dans la perspective du développement durable que nous mettrons en place dans les mois à venir, nous donnons actuellement la priorité à la construction de cases en bois sur pilotis. Celles-ci seront ’offertes’ aux familles des villages touchés par des cyclones successifs.

Nous souhaitons, suite au constat effectué sur le terrain, que la situation actuelle demeure transitoire. Des enfants, des femmes et des hommes vivent actuellement à même le sol, au milieu des rats, dans des cabanes improvisées faites de quelques branchages ! Face à la grande humilité de ce peuple en souffrance, nous essayons de tout mettre en oeuvre pour trouver les fonds nécessaires à la reconstruction. L’espoir pour tous renaît, au rythme du chantier.

Nous sommes des poucets au regard des grosses ONG mais nos Coeurs sont sans doute immenses !"

Pierre Quantin, chargé du Pôle Humanitaire

Pour envoyer vos dons à Prev’Act :

- PREV’ACT
1036 Chemin de l’Etang - Cambuston
97440 Saint André
Ile de la Réunion
Tél : 0262889560
(dons à libeller à l’ordre de PREV’ACT- un reçu pour réduction d’impôt sera adressé en retour)

- Le blog de Prev’Act : http://prevact.canalblog.com/

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Pierre Quantin, Prev’Act - 13/10/08

L’association Prev’Act au chevet de Madasgascar

du pôle humanitaire "Miara-Dia" : marcher ensemble, en malgache ; cette association, née de la volonté d’hommes et de femmes qui souhaitent ...

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11 octobre 2008

Contes et légendes malgaches

Pierre_enfant

A la lecture du peuple malgache, dans une reliure au Coeur.

Contes et légendes malgaches, traduits et adaptés ici en langue Française par nos soins. Avec le souci du partage.

TAHINA

Il était une fois dans un petit village malgache, une grande famille avec quatorze enfants. Le petit dernier qui s’appelait Tahina était un enfant doux et rêveur, un enfant à part. Il était régulièrement la risée du village et des autres membres de sa famille.

Tahina allait jouer régulièrement au bord du grand lac, situé à quelques kilomètres du village. Là il pouvait passer des heures à se baigner et à courir au milieu d’une nature sauvage qui n’avait plus aucun secret pour lui, loin des regards indiscrets.

Un jour il avait trouvé au bord du lac un œuf ‘’énorme et tout blanc’’. Tahina l’avait aussitôt pris pour aller le déposer secrètement dans une petite grotte. Là il avait pris soin de recouvrir son œuf avec quelques branchages.

Chaque jour Tahina venait s’asseoir dans la grotte et il saisissait contre lui son ami l’œuf. Il le caressait tendrement de la main comme pour le polir un peu plus. Il allait même jusqu’à poser son doux visage contre la coquille et là il lui confiait tous ses secrets d’enfant. Il lui chantait des chants d’Amour et parfois il s’endormait dans cette étreinte.

Un jour Tahina n’avait plus retrouvé son œuf. Il l’avait cherché partout de longues heures durant, sans succès. Alors Tahina était venu s’asseoir devant le grand lac et là il avait laissé coulé toutes ses larmes si longtemps contenues. Son chant, le chant à son ami œuf, s’était élevé remplissant tout l’espace.

Tahina s’était arrêté soudain de chantonner devant le frémissement à la surface du lac, quelque chose semblait gronder sous l’eau ! Quelque peu effrayé Tahina s’était levé, reculant de quelques mètres, le regard rivé sur la berge.

Et là il l’avait vu sortir du lac, majestueux, un ‘’énorme zébu, tout blanc’’ avec d’immenses cornes. De mémoire d’enfant il n’avait jamais vu un tel animal, dans aucun troupeau de la région.

Tahina ne bougeait plus tandis que le zébu semblait se diriger inévitablement vers lui. Arrivé devant l’enfant, l’animal avait senti Tahina, parcourant tout son visage avec son museau avant de finir par incliner la tête devant le petit garçon. Là Tahina avait libéré un geste retenu depuis si longtemps, il avait passé ses bras autour du cou du zébu sans réfléchir, collant son visage à cet ami venu de nulle part.

Chaque jour Tahina venait voir son ami le zébu blanc au bord du lac et là dans un rituel il se mettait à chanter pour appeler celui qui surgissait à chaque fois de cette immense étendue d’eau. Ils passaient ainsi des heures ensemble jusqu’au coucher du soleil.

Au bout de quelque temps tout le village avait été intrigué par les absences régulières de Tahina. Un jour ils avaient tous décidés de le suivre à son insu. Et là les habitants cachés derrière les buissons l’avaient vu, ils étaient tous restés médusés ! Tahina et ce zébu qui n’appartenait à aucun membre du village ... A cet instant ils avaient commencé à nourrir un projet …

En accord avec les parents de Tahina, le Chef du Village avait décidé d’envoyer l’enfant dans une famille habitant un village situé à quelques jours de marche. L’enfant obéissant en tous points avait accepté, le Cœur brisé cependant par cette absence jugée trop longue à son goût. Il avait songé dans l’instant à son ami.

Les villageois en avaient profité pour se saisir, sans grande difficulté, de l’animal. Ils s’étaient tous écriés lors de leur prise : ‘’ Le zébu, il est comme Tahina ! ‘’. Et tout le monde avait ri sur ce qui semblait être une évidence. Le zébu avait été tué rapidement puis il avait été mangé par les villageois, dans une fête improvisée.

A son retour Tahina avait été accueilli, à sa grande surprise, par tous les villageois. Femmes, hommes et enfants venaient tour à tour l’embrasser puis lui parler aimablement. Il avait été fêté comme l’enfant du village.

Pendant plusieurs jours Tahina avait cherché son ami en bordure du lac. Il avait marché des heures et des heures durant pour le chercher, l’appelant de toutes ses forces mais sans aucun succès. Il avait été jusqu’à plonger au fond de ces eaux limpides qui l’attiraient tant.

Il revenait plus triste chaque jour au village. Tahina s'alimentait de moins en moins et tout le village s’inquiétait de la perte de force de l’enfant. Aucune autorité n’arrivait plus désormais à raisonner Tahina.

Un soir les parents avaient crié dans tout le village : ‘’ Tahina ne veut plus aller au lac ! Tahina ne veut plus aller au lac ! ‘’. Ils étaient tous accourus auprès de l’enfant avec leurs mensonges. Ils avaient été jusqu’à saisir Tahina par les épaules l’interpellant avec énergie. La tête de Tahina dodelinait … et il les avait regardés avec un sentiment qui les avait tous troublés dans l'instant.

Tout le village s’était retiré à l’issue de la visite. Dans chaque case les femmes, les hommes et les enfants avaient eu du mal à trouver le sommeil. Ils s’étaient tous dits : ‘’ Nous aurions dû dire toute la vérité à Tahina et lui demander pardon ‘’. Jamais la nuit ne fut aussi longue et aussi difficile à passer pour tous les habitants.

Au cours de cette même nuit Tahina avait décidé de rassembler ses dernières forces. Il avait décidé de retourner au lac. Il avait remercié son ami la lune pour l'avoir éclairé en chemin.

Il était arrivé au lac et là comme à son habitude il s’était assis. Il avait laissé coulé à nouveau toutes ses larmes. Son chant s’était élevé, emplissant tout l’espace.

A l'appel du chant il était sorti à nouveau de l’eau et il s’était approché de Tahina. Jamais l'enfant ne l’avait trouvé aussi beau qu’à cet instant, son ami le zébu blanc.

Pour la première fois le zébu s'était mis à parler le langage des hommes : ‘’ Tahina ! Tahina je suis né de toi, je suis ton œuf. Tahina ! Tahina ! Mon Petit Frère ‘’. Alors le zébu s’était couché à même le sol. Là Tahina avait abandonné ses dernière forces en s’allongeant sur le dos du zébu, passant ses bras à nouveau autour du cou de son ami. L’animal s’était relevé et ils avancèrent ensemble vers les profondeurs du lac tandis que Tahina avait entonné son plus beau chant d’amour pour cet ami qui n’avait pas voulu repartir sans lui.

Depuis ces temps anciens tous les villageois se rendent désormais au lac ‘’Sacré’’ et là ils invoquent Tahina pour lui demander de bien vouloir leur venir en aide. Les anciens disent qu’ils aperçoivent parfois Tahina, souriant sur son beau zébu blanc.

grenouille

LA PETITE GRENOUILLE

C'était à l'aube.

Tous les animaux de la savane s'abreuvaient au point d'eau quand soudain arriva derrière eux une toute petite grenouille, insignifiante. Celle-ci s'arrêta, respectueuse, à quelques mètres du troupeau qui lui semblait si majestueux.

Après quelques secondes d'hésitation la grenouille, toute tremblante, lança son chant. Celui-ci fut si peu mélodieux que le Roi de la savane se détacha aussitôt du groupe pour venir camper, de toute sa puissance,  devant l'intruse. Le Grand Lion lui demanda  rageur : que veux-tu ? Alors elle répondit en inclinant la tête d'une voix presque inaudible : ''pourrais-je Oh ! Grand Lion m'abreuver à la rivière avec vous''. Le félin ordonna aussitôt à la grenouille de montrer l'intérieur de ses pattes. Celle-ci  les retourna à la vue de tous. Mais elles sont couvertes de boue ! Dit le Lion, va les laver puis revient les pattes propres et là seulement je verrai si je peux t'autoriser à te joindre à nous.

Et c'est ainsi que la grenouille fit plusieurs aller-retour sans jamais pouvoir satisfaire les exigence du Roi de la savane, obligée qu'elle était de sautiller en permanence dans la vase. Epuisée elle finit par renoncer malgré la soif qui la tenaillait. Désespérée elle décida de puiser dans ses dernières forces pour remonter le cours de la rivière.

Après quelque temps les animaux de la savane constatèrent que la rivière s'était assèchée. Ils décidèrent eux aussi à leur tour de remonter le cours de la rivière, guidés en cela par leur instinct. Après quelques jours d'une marche forcée quelle ne fut par leur surprise de tomber enfin sur la source et de voir là, la petite grenouille qui plongeait et replongeait dans une eau limpide et fraîche ... Elle semblait si heureuse !

La grenouille les vit à son tour et aussitôt elle sauta sur une grosse pierre pour pouvoir mieux les observer, depuis la hauteur.

Le Lion de la forêt s'avança alors vers la grenouille et s'arrêta à quelques mètres de celle-ci. Il demanda alors si lui et tous ses amis pouvaient se joindre à elle pour boire à la source et il montra l'intérieur de ses pattes marquées par tout ce long trajet.

La grenouille entonna à nouveau son chant en l'honneur de tous ses amis qui étaient venus la rejoindre ici et elle les invita tous à venir se désaltérer avec elle.

 

 

 

 

 

 

11 octobre 2008

Média 2

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Article_dans_le_QUOTIDIEN

2 octobre 2008

Média 1

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Journal_Ile_de_la_R_union_002

27 septembre 2008

Généralités l'Equipe

'' Imaginer la Fraternité, projeter la Fraternité, vivre la Fraternité ''

Le bureau de l'Association PREV'ACT est tenu par :

Mr Jean-Daniel ARACKSING

Président

Animateur Jean_Daniel_ARACKSING

 

Melle Sylvie MALADIRA

Comptable

Médiatricesylvie

 

Mr Pierre QUANTIN (d'origine malgache)

Chargé du Pôle Humanitaire

Chargé de TravauxFRANCOIS

 

Melle Sahowmi KALO

Bénévole

Mère au FoyerSahowmi

 

Mr Yves BADETTI

Bénévole

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Eddy et Laëtitia FONTAINE (bénévoles)Copie_de_DSC07748

René BEJOMA (notre responsable de chantier)Ren_

 

Melle Catherine

Bénévole

EnseignanteCatherine_FURRER

 

Madame Cécile QUANTIN (82 ans)

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Melle Deborah - Bénévole

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19 septembre 2008

Actualités Histoires d'un jour

PERE_PEDRO

Je sais que je ne suis rien, c'est la Sagesse, je sais que je suis tout, c'est l'Amour, entre la Sagesse et l'Amour il y a ma vie.

PREMIERE HISTOIRE

Nous rentrions par la route en direction de la capitale Antananarivo. Tandis que nous regardions le paysage défiler, j’avais commencé à entamer la conversation avec notre chauffeur. Je lui disais dans l’instant que la mission s’était bien déroulée avec cependant un regret, celui de ne pas avoir pu rencontrer le Père Pedro.

J’avais appuyé mes propos en reconnaissant que cela nous aurait été difficile à plus d’un titre : nous n’avions pas ses coordonnées et qui plus est le Père devait être injoignable compte tenu de toutes ses obligations. J’avais poussé à l’époque un léger soupir, quelque peu résigné lorsque soudain le chauffeur s’était mis à crier : ‘’Monsieur Pierre, voilà le Père Pedro ! ‘’. Perdu dans mes pensées je m’étais empressé de lui répondre : ‘’Mais oui ! Richard je vous parle bien du Père Pedro dans l’instant ‘’. Et mon chauffeur quelque peu excité de réajuster ses propos en me lançant à nouveau : ‘’Monsieur Pierre, le Père Pedro est là devant nous, il roule en sens inverse, il ramasse les enfants de la rue’’. Stupéfait j’avais aussitôt regardé devant moi pour m’écrier à mon tour : ‘’Richard arrêtez-vous immédiatement (S.V.P !)’’. J’avais littéralement bondi du véhicule pour traverser la nationale, me dirigeant à grands pas vers le 4X4 du Père Pedro qui, en effet, était stationné provisoirement.

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J’avais reconnu le Père Pedro, celui-ci était au volant du véhicule. Après une brève présentation le Père m’avait répondu : ‘’ Je n’ai pas le temps …’’. Quelque peu confus je lui avais adressé un au revoir. Tandis que je tournais les talons pour retraverser la nationale en sens inverse, j’avais entendu derrière-moi : ‘’Pierre ! Suis-moi’’. Et c’est ainsi que nous avions formé un petit convoi pour le retour. Au village du Père Pedro, situé sur le sommet d’une colline, tous les enfants l’attendaient, agitant les bras dans tous les sens, sautillant et criant de joie. Là durant une bonne vingtaine de minutes nous avions pu observer toutes les belles constructions du Père Pedro, les enfants s’agrippaient à nous de toute part.

A aucun moment nous n’avions parlé de nos projets, posant tour à tour de multiples questions au Père sur cette œuvre immense. Nous étions tous médusés. Avant de nous séparer nous avions fait la photo de famille. Contre toute attente le Père Pedro nous avait fait un rappel, là il m’avait saisi soudain par les épaules pour me chuchoter à l’oreille : ‘’ Pierre ! Pour tout ce que vous ferez pour les enfants de Madagascar faites-le ….. ‘’. Il ne se passe pas un jour sans que nous nous reposions la sempiternelle question : ‘’ Comment a-t-il su ? ’’.

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DEUXIEME HISTOIRE

Nous avions organisé pour les enfants du quartier une journée de détente, à la découverte d'un village situé à 50 kilomètres, à l'intérieur des terres, en bordure d'une belle et grande rivière.

A l'issue de cette journée, nous étions rentrés de nuit sur la ville de ANTALAHA. Tandis que je conduisais le 4X4 nous étions tombés à un moment du trajet sur un contrôle de militaires. Ceux-ci avaient agité leurs lampes pour nous signifier  l'obligation de ralentir. Obtempérant immédiatement j'avais freiné pour me diriger vers ce qui me semblait être une aire de dégagement.

Tandis que j'effectuais la manoeuvre j'avais été saisi par les hurlements des soldats, ces mêmes hurlements qui avaient été repris de concert par notre guide assis à l'avant du véhicule ainsi que par tous les enfants à l'arrière. Au même moment le 4X4 franchissait quelque chose qui nous avait tous violemment secoué. Aussitôt j'avais immobilisé le véhicule et j'étais descendu pour me rendre compte, précédé par tous les militaires quelque peu affolés ainsi que par les enfants.

L'officier en faction s'était dirigé vers moi les yeux exorbités me lançant en malgache : '' La herse ! La herse ! Vous ne l'avez pas vu ? ''. Notre guide nous avait rejoint me lançant à son tour : '' Monsieur Pierre ! Vous n'avez pas vu la herse, une double herse ''. J'avais senti mes jambes se dérober avec une imagination fertile : '' Le poids du véhicule ! Chargé à bloc, nos quatre roues motrices sont éclatées ''.

Lorsque j'étais venu éclairer à mon tour avec ma lampe de poche les quatre pneus, j'étais resté amidonné. Les quatre roues étaient intactes ! De mémoire de militaires ils n'avaient jamais vu cela oh ! Grand jamais. Lorsque j'avais vu les pointes acérées de la double herse j'avais songé un instant à tous les enfants.

La fin de l'histoire ne s'arrêtait pas là, il fallait une touche d'humour au tableau final. Deux jours après cet incident, nous crevions la roue arrière gauche du 4X4 en ville, sur un simple clou.

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TROISIEME HISTOIRE

Notre chauffeur venait de se garer à proximité du grand marché à Diego Suarez. Quelques familles malgaches que nous avions ramassées sur le bord du chemin, étaient descendues pour effectuer des achats avant de reprendre la route avec nous. Quant à moi j'étais resté dans le véhicule, observant fraternellement toute cette foule bigarrée qui allait et venait.

C'est là que je le vis, attablé dans une petite gargote, le verre de bière à la main. Un Français à l'allure dégingandée, le visage émacié, il devait avoir une soixantaine d'années. L'homme semblait être un habitué du quartier, quelques jeunes malgaches le taquinaient dans la langue du pays. Il avait cette expression désabusée qu'une légère intempérance à ... faisait encore plus ressortir. Son allure générale dégageait cependant une douceur que le temps avant sans nul doute poncé, j'avais ressenti les rudes épreuves de la vie sur cet homme échappé.

Un jeune malgache l'avait interpellé lui disant : '' Sois gentil avec ma soeur sinon je vais te couper la tête '' et lui avait répondu dans l'instant '' Et bien coupe ma tête, elle me fera moins mal, il faut bien mourir un jour ''. Tout cela semblait être un jeu entre les deux interlocuteurs qui au demeurant devaient être des amis. Une malice amusée chez le jeune et beau malgache et le flegmatisme non feint chez le Français.

A un moment de leurs échanges, l'homme avait soudain tourné la tête en direction de notre véhicule ''Associatif'' et là il avait surpris nos regards amusés. Il s'était aussitôt levé avec un sourire, titubant quelque peu, se dirigeant vers nous. Il nous avait tendu la main pour nous dire '' Bonjour ! Je m'appelle François '' et moi je lui avais rétorqué '' Bonjour ! Je m'appelle Pierre ''. Et là avec une audace qui avait surpris tout le monde, il était monté à l'arrière du véhicule, poussant gentiment mais sûrement tout le monde avec sa hanche. Une fois bien installé il avait lancé avec assurance à notre chauffeur '' Maintenant je parts avec vous ''.

A l'arrière du véhicule personne ne semblait être rassuré. Demeuré à l'avant je souriais encore de cette belle surprise. Dans l'instant j'avais étendu tranquillement mes jambes et nous avions commencé cette conversation avec François tandis qu'il s'était saisi d'Antoine, pour le mettre sur ses genoux. Antoine contre toute attente s'était blotti contre François, cela semblait une affaire entendue entre les deux.

Et c'est là tandis que ses larmes s'étaient mises à couler sur ses joues qu'il nous avait raconté son histoire. Architecte et promoteur immobilier à La Réunion, il avait légué toute sa fortune à un fils adoré mais échappé ... avec la maman. Aujourd'hui il s'était installé à Diego Suarez dans une retraite forcée. Antoine s'était blotti contre lui tandis que François passait la main dans les cheveux de l'enfant. Après quelques minutes d'une conversation soutenue, il avait décidé soudain de ressortir du véhicule prétextant que nous devions repartir, amusé par les craintes qu'il avait sans nul doute soulevées à l'arrière du véhicule parmi les malgaches.

Il avait murmuré quelque chose à Antoine. Il avait embrassé tous les malgaches sans exception. Tandis que François fendait généreusement l'air de la main, notre fils Antoine s'était mis à hurler dans le vent le prénom de cet homme. J'avais songé un instant, en voyant cette silhouette qui diminuait dans le lointain, qu'il avait été bénéfique pour Antoine qu'il puisse se colorer des autres tout au long de la mission humanitaire, pour plus tard ... peut-être.

QUATRIEME HISTOIRE

Olivier

Nous nous souvenons encore de cette première rencontre avec le jeune Père, Vicaire Général, Olivier HIAVRA qui s'occupe de tous ces pauvres sur des paroisses éloignées et disséminées. Mon Père la voiture doit être soumise à de rudes épreuves sur les pistes lors de vos tournées en brousse ! Le père malgache quelque peu confus : ''Mais nous n'avons pas de véhicule !''. Sans nous décontenancer pour autant : ''Alors mon Père c'est la moto qui consomme peu''. Et le Père de rétorquer : ''Pas de moto non plus, Pierre''. Quelque peu déboussolé nous balbutions encore : ''Le vélo mon Père, le vélo tout de même ?''. Et le Vicaire de nous montrer ses chaussures ventilées de toute part ... 180 kilomètres à pieds, par mois, minimum !!!

CINQUIEME HISTOIRE

Nous avions rencontré dans la providence cette jeune lycéenne, si humble. Mise en confiance elle nous avait avoué dans l'instant qu'elle apprenait le Français depuis peu. Pour appuyer ses propos elle nous avait tendu un texte qu'elle avait rédigé sur un thème donné par le professeur. A la lecture de celui-ci nous étions restés médusés ! Je souhaite aux étrangers, à l'inverse, de pouvoir maîtriser la langue malgache en si peu de temps. Il y a ainsi des enfants, des élèves que l'Association doit aider. Ci-dessous nous vous offrons son texte. Ah ! Nous avions oublié, elle a eu le premier prix de son lycée pour ce travail.

Texte_de_G_raldine

SIXIEME HISTOIRE

Le Chargé du Pôle Humanitaire  attendait sa mère qui s'entretenait  avec la Supérieure  de l'Ecole Saint Louis de Gonzague. Ces religieuses de la communauté des Filles de Marie s'occupent des enfants orphelins à Antalaha, côte Nord-Est de Madagascar.

Durant ce laps de temps il s'était mis à observer tour à tour la cour de récréation, les dépendances et les espaces verts. Et c'est là que qu'il le vit, le vieux jardinier de l'école. Il travaillait avec minutie sous un soleil de plomb. La douceur de son visage, son corps sans cesse plié vers l'avant révélaient une assiduité au travail que le temps n'avait jamais réussi à entamer.

Pierre s'était approché de ce malgache pour le saluer. A l'issue de la salutation et contre toute attente l'homme s'était mis à lui raconter d'emblée l'histoire suivante :

Monsieur Pierre ! Je m'appelle Paul ZAVA et il y a quelques années Monsieur le Juge m'a confié un enfant abandonné dans la rue qui était handicapé. Celui-ci était sourd et muet et il ne pouvait se déplacer qu'en étant complètement descendu sur ses jambes. J'avais bien dit à l'époque à Monsieur le Juge que j'étais trop pauvre pour pouvoir m'occuper de lui mais il avait insisté en prétextant que ce n'était que provisoire. Il avait même rajouté : '' Paul ! Vous avez un Grand Coeur, je suis certain que l'enfant trouvera sa place au sein de votre grande famille.

Et Pierre quelque peu médusé de rajouter : '' Et alors Paul ! ''.

Alors Monsieur Pierre je l'ai élevé de l'âge de 8 ans à l'âge de 10 ans.

Qu'est devenu l'enfant après Paul !

L'enfant est décédé d'une crise de tétanos suite à une blessure qu'il avait contractée derrière son genou droit. Il se déplaçait sans cesse les jambes repliées. J'ai dû faire l'aumône pour pouvoir lui confectionner un petit cerceuil en bois.

Pierre n'arrivait pas à quitter cet homme.

Avez-vous une photo de l'enfant Paul ?

Oui ! Monsieur Pierre.

Pourrais-je (SVP) vous accompagner à votre domicile afin de pouvoir prendre une photo de cette photo.

Après avoir pris la photo il ne s'était toujours pas décidé à quitter Paul.

Paul ! Je ne voudrais pas abuser de votre temps mais pourriez-vous m'accompagner (S.V.P) jusqu'à l'endroit où l'enfant à été enterré.

Et c'est ainsi que Paul et lui s'étaient retrouvés au milieu des hautes herbes. Il déblayait à la machette pour faciliter leur avancée. Cela n'en finissait plus et les moustiques n'arrêtaient pas de les piquer de toute part.

A un moment Pierre avait lancé à Paul ''Etes-vous bien certain de la direction prise ?"  et il lui avait répondu : Oui ! Ici c'est le cimetière des pauvres.

Après des efforts répétés ils étaient enfin arrivés à un monticule de terre à peine perceptible. S'il n'y avait pas eu la petite croix délavée par le temps Pierre doutait fort qu'ils auraient pu retrouver l'Enfant ... l'Enfant oublié

Paul le papa d'adoption avait été si ému dans l'instant. Mais comment avaient-ils fait pour se retrouver tous là ?

L'enfant s'appelait '' Bonarijesy ''.

Pierre a attendu fébrilement le maçon toute la soirée pour pouvoir établir un devis avec lui. La prochaine fois qu'ils reviendront dans la forêt ils reconnaîtrons plus facilement avec Paul  ce lieu où repose désormais  l'enfant " Bonarijesy ''.

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BONARIJESY

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SEPTIEME HISTOIRE

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Parfois on nous demande pourquoi nous passons autant de temps dans la rue. Seule la question est "à demeure", pas la réponse. Il y a des femmes et des hommes qui deviennent dépositaires de ruptures qui leur ont été laissées à jamais ! Une histoire qui a été partagée dans un passé heureux mais qui aujourd'hui pèse de tout "Le Souvenir" sur des visages rendus à l'ombre de la vérité ; sur des mains tremblantes de dessaisie, sur des regards où les paupières battent encore si forts sur des silhouettes jadis familières.

Tous ces rendez-vous manqués que nous pouvons essayer d'honorer, avec une certaine tendresse : une main offerte, un bras qui s'enroule autour d'une épaule, un rythme de pas qui se veut rattrapé, une écoute où il n'y a aucune déconvenue qui ne soit perceptible.

Aidons-les à rendre toutes ces petites miettes aux petits oiseaux et offrons leur à boire et à manger, dans une part retrouvée.

Au pied de l'arbre, à l'angle de la rue, sur le banc, le long du mur ... Celles et ceux qui relèvent de toutes nos attentions, dans une pureté d'intention.

A Joseph rencontré dans la Providence.

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HUITIEME HISTOIRE

C'était la fin de la journée, j'étais fatigué et pressé. L'homme âgé s'était approché de mon véhicule pour me demander, dans un langage difficile à décrypter, si je pouvais le ramener chez lui dans une autre commune que celle où je résidais. Il m'avait invoqué tout ce temps passé à attendre un bus qui ne venait pas. Je lui avais signifié mon congé en lui disant : "Bon courage !".

Dans l'instant j'étais à mes affaires et pas aux siennes. L'homme très ému avait dit au revoir avec une grande politesse et il était reparti vers l'arrêt de bus, de ce pas difficile qui m'avait tant bouleversé tandis que je relevais la tête pour voir le vieil homme s'éloigner. Je l'avais aussitôt rejoint ... J'avais fait un long détour pour le ramener chez lui : David. Sa nièce Marie-Lourdes nous attendait sur le perron, les traits tirés d'inquiétude. Il avait encore le visage collé à la grille du jardin, la main qui fendait l'air avec générosité. Dans le rétroviseur tant de souvenirs ... déjà !

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NEUVIEME HISTOIRE

Je roulais en ville lorsque je vis cet homme marcher en titubant au milieu de la chaussée. Il se déplaçait difficilement avec sa canne tandis que j'apercevais son pied droit blessé. Il essayait d'interpeller en vain et les automobiles et les piétons qui semblaient toutes et tous se dégager rapidement pour éviter toute discussion avec ce Réunionnais.

J'avais fait rapidement demi tour pour pouvoir m'approcher de lui. Et c'est ainsi qu'il avait accepté de monter dans mon véhicule. Chemin faisant il m'avait dit qu'il était tour à tour dépressif, malade et qu'il avait quelque peu bu du fait du chagrin qu'il traînait depuis longtemps.

Il m'avait demandé si je pouvais le déposer à la gare de Saint André pour pouvoir aller voir sa soeur à Saint Joseph. Et c'est ainsi que je l'avais accompagné lui réglant le trajet de bus Saint André/Saint Joseph ainsi que le trajet Saint Joseph et l'endroit où habitait sa soeur, dans les hauts, et lui donnant quelque chose pour pouvoir s'acheter à manger.

Je lui avais rappelé l'endroit où j'avais glissé le billet sur lui, profitant de ce petit rangement pour mettre en lieu sûr (poche à fermeture éclair) ses papiers qu'il risquait de perdre. J'avais pris son numéro de portable avec moi pour le rappeler. Ce même portable que j'avais aussi glissé dans son autre poche à fermeture éclair car tout tombait au fur et à mesure des ses déplacements incontrôlés.

Je l'avais quitté sans omettre de le saluer "Fraternellement !" et de lui rappeler les dernières consignes sous le regard inquisiteur de personnes curieuses à défaut d'être disponibles. Que Dieu te garde mon Jean-Hugues.

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DIXIEME HISTOIRE

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Josian est un personnage haut en couleur dans notre quartier ! Il a connu bien des chemins de traverse ... Mais il est capable d'agir de manière remarquable et émouvante avec qui lui plaît.

Il est très intelligent voire à même de donner des leçons de savoir vivre. Il m'avait demandé de lui ramener une chemise Malgache au retour d'une de mes nombreuses missions humanitaires à Madagascar. On ne choisit pas sa famille mais on choisit ses amis.

Le moment venu il l'avait enfilée avec fierté ! Notre fils Antoine (11 ans) m'avait témoigné de ses sentiments filiaux au regard de la parole donnée qui selon lui caractérisait son papa ... Alors allons-y pour la parole donnée !!!

Ah j'oubliais ! Je porte en brousse le chapeau de Josian, celui-la même qu'il m'avait offert jadis de manière définitive tout en joignant le geste à la parole en m'assénant une bonne claque sur la joue droite ; le geste relevait plus d'un sentiment de pudeur amical qu'autre chose. Ce même chapeau que personne ne pouvait toucher sans prendre le risque de ...

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ONZIEME HISTOIRE

Lorsque l'homme d'entretien des espaces verts du Conseil Départemental à l'Ile de la Réunion m'avait vu me garer devant le portail d'entrée et de sortie, il m'avait immédiatement interpellé. Je me dirigeais initialement vers ma communauté, les religieuses Franciscaines, lorsque j'avais décidé de prendre cette initiative.

 

Mais lorsque je lui avais dit que c'était d'une part temporaire et d'autre part que je venais le saluer en "toute fraternité" lui, l'homme d'entretien, qui travaillait sous un soleil de plomb, avait très vite abandonné l'idée première de réguler dans l'instant la circulation pour m'accueillir à bras ouverts !!!

 

Il y a derrière ces grilles des grandes décisions à prendre, mais il y a tout autant à l'extérieur de ces grilles des grandes décisions à prendre. Chasse le Franciscain, oh pardon ! Le naturel et il revient au galop.

 

Ah j'oubliais ! Il se prénomme Jean-Claude ... Un peu d'attention SVP !

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https://youtu.be/nj77GtP-dPU

L'histoire de la grenouille.

 

 

 

 

 

 


10 septembre 2008

Photos Album 9

'' Que le Coeur puisse mettre l'oeil en alerte pour des initiatives heureuses ''

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La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter. (Tracy CHAPMAN)

10 septembre 2008

Photos Album 8

'' La plus grande imagination ne peut se bronzer du vécu ''

ZOO_DE_TANA

REPAS_A_COTE_PAROISSE_ST_JOSEPH_A_ANTANANARIVO

REGION_AMBOSITRA

PAYSAGE_SUR_LA_ROUTE_D_AMBOSITRA

PAYSAGE_REGION_AMBOSITRA

PAYSAGE_EN_BAS_DE_LA_GROTTE_D_AMBOSITRA

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LEMURIENS_DU_ZOO_DE_TANA

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CASE_OUEST_DE_MADAGASCAR

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CASE_EST_DE_MADAGASCAR

ATELIER_COUTURE_PAROISSE_ST_JOSEPH

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ANTANANARIVO_REPAS_DANS_LE_CHEMIN

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ACCIDENT

La seule chose promise à l'échec, c'est celle que l'on ne tente pas. (Paul Emile VICTOR)

10 septembre 2008

Photos Album 7

'' Un état de pauvreté qui nous anime parfois aujourd'hui ''

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Là où se trouve une volonté, il existe un chemin. (Winston CHURCHILL)

9 septembre 2008

Photos Album 6

'' Aux grands mots, les grands gestes ''

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L'homme est ce qu'il fait. (André MALRAUX)

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