Média 99/187 - Cécile QUANTIN
Madame Cécile QUANTIN a rejoint la maison du Père le jeudi 26 avril 2018 à l'âge de 89 ans (France).
L'Association Humanitaire et Caritative Prev'Act tenait à rendre hommage à la maman de Pierre, notre Chargé du Pôle Humanitaire Madagascar. A cette grande dame qui n'a cessé d'animer et d'inspirer son fils aîné depuis l'enfance et qui est devenu, à l'âge adulte, un missionnaire engagé. A une maman qui a toujours su garder son âme d'enfant.
Elle était connue de tout le quartier d'Ambositrana, entre autres, à Sambava où son perpétuel sourire et sa gentillesse la rendaient accessibles à toutes et à tous.
Sa petite maison en bois sur pilotis était, à plus d'un titre, un véritable lieu d'accueil où l'on mettait les petits plats dans les grands. Elle avait la main verte et le jardinage était une véritable passion, entretenue depuis sa prime jeunesse. De ce terrain nu elle avait fait un jardin d'eden où les enfants du quartier aimaient venir jouer des journées entières. La notion de partage a toujours été une articulation essentielle dans l'existence de Mme QUANTIN. Elle avait été jusqu'à donner le nom d'une de ses petites filles à sa maison tant l'amour pour sa famille était omniprésent.
A plus de 80 ans ! Elle demeurait encore et toujours une dame perpétuellement en marche, dans la visitation à toutes les communautés et dans le respect de celles-ci jusqu'à sa manière de s'habiller pour se présenter à elles.
Tout était prétexte à des repas conviviaux au profit de la population, dans son jardin.
Son amour pour son pays ... Inaltérable à jamais !
Elle aimait accueillir les Français de passage, elle qui avait été mariée à un gendarme Français qu'elle avait connu lorsqu'elle était gérante d'un hôtel/restaurant à Madagascar où son futur époux venait y manger régulièrement, célibataire endurci. Le futur papa de notre Chargé du Pôle Humanitaire.
Elle a toujours été disponible pour accueillir son fils, à chacune de ses missions humanitaires. Une maman prévenante et de bon conseil en tout. Là tenant son petit fils François, l'enfant de sa belle-fille Chinoise/Malgache, à l'aéroport de Sambava.
Elle avait la main verte tant dans sa maison à Madagascar qu'en France. Cet amour de la nature et de la terre a été, dans sa transmission, un socle pour ses enfants. Elle n'a cessé de donner vie aux choses.
Mme QUANTIN était une grande fervente et elle n'avait cessé de faire oeuvre de charité elle qui déjà, dans sa jeunesse, soignait les lépreux à Madagascar. Monseigneur Benjamin RAMAROSON, Evêque de Diego Suarez, lui avait témoigné jadis toute son affection.
Outre les villageois, elle soutenait aussi les prêtres, les religieuses et les missionnaires avec les moyens qui étaient les siens.
Avec Monseigneur Michel MALO, son cousin, ancien Evêque de Diego Suarez. Dans une affection réciproque.
La communauté Chinoise soutenait pleinement Mme QUANTIN, qui faisait partie intégrante de ces familles.
Elle sera à jamais associée à la beauté environnementale ! Tant les graines, entre ses mains, reprenaient vie !
Ses retours en France étaient un véritable déchirement pour toutes celles et tous ceux qui l'aimaient.
Elle s'émerveillait de tout ! Et son amour inconditionnel pour les photos tenait au fait qu'elle avait vu partir, jeune, ses frères qu'elle aimait tant et tant sans pouvoir avoir de souvenir visuel d'eux.
Elle était de tous les chantiers de son fils missionnaire. Et bien qu'houspillant souvent en vers ce dernier, exigeante en tous points, il n'en demeurait pas moins, à n'en pas douter, entre ces deux là ... un lien très fort !
Ses petits enfants gardent d'elle le souvenir d'une mamie affectueuse, attentionnée et toujours élégante tant dans la conduite que dans la tenue. Une nonagénaire qui a frappé les esprits à plus d'un titre. Une longévité dûe à la passion en toutes choses et à l'amour des autres.
Elle était fidèle en amitié et ne manquait jamais de visiter les anciens.
Son fils aîné l'associait à toutes ses missions humanitaires. Elle allait jusqu'à accueillir les bénévoles Français.
Elle s'était improvisée traductrice et guide pour une jeune fille ingénieur Suisse qui l'avait adoptée comme sa mamie.
Hommage à Mme Cécile QUANTIN, symbole de la créolité Malgache, témoin intarissable des chemins de l'intégration en France profonde, gardienne déracinée de sa grande île mais toujours digne, parée de ses valeurs ancestrales de partage, nourricière et voyageuse, sage et fantaisiste ; une âme élégante au coeur coloré de l'enfance, une dame qui nous demeure éternellement présente, déracinée mais profondément vivace et nourricière. (Lydie)
A 81 ans ! Elle créait encore des jardins complets chez les autres, sous un soleil de plomb.
Au souvenir des anciens.
Avec son fils missionnaire, la nounou, la tante et le fils de ce dernier.
L'un des pics de toutes ces missions, l'église St Joseph au village d'Anamborano (plus de 200 m2) rebâtie avec l'aide exclusif de nos frères prêtres à l'Ile de la Réunion. Madame Quantin ne voulait pas quitter ce monde sans voir celle-ci reconstruite et son voeu avait été exaucé. Une église d'ailleurs à laquelle la grand-mère maternelle de Pierre, Marie-Antoinette, était très attachée, une grande dévote.
Elle avait eu l'honneur d'inaugurer "officiellement" l'église en coupant le ruban.
Là au milieu des villageois, la joie avait été intense.
La belle photo de famille !
Elle avait aidé les femmes Malgaches dans cette belle cuisine improvisée, à l'air libre.
Elle partageait des joies simples comme ici avec la belle-mère de son fils et ses petits enfants.
C'était une cuisinière hors pair, plus d'un malgache a pu reprendre un peu de poids grâce à elle.
Nous remercions toute la famille, dont les nièces, qui sont venues de très loin en brousse et souvent à pieds, pour se rendre à Sambava afin de commémorer le souvenir de leur tante. Ils ont fait le "tatobato" pour faire célébrer deux messes, tour à tour dans la petite église de quartier et dans la grande église de la ville. Ils ont offert un grand repas à l'issue, réunissant ainsi tous ceux qui portaient de l'estime à Mme QUANTIN.
Tout le monde s'est afféré en cuisine, en plein air !
Une cuisine familiale et ancestrale.
Toutes les petites mains étaient à la pâte.
Un savoir faire à nul autre pareil.
Une solidarité amicale et familiale que nous retrouvons encore dans notre grande île.
Un déjeuner pris dans ce bel état d'esprit qui, nous en demeurons certain, animait Mme QUANTIN.
Les souvenirs avec la défunte s'exprimaient bon train, dans une atmosphère affective.
A l'ombre dans le magnifique jardin de Mme Cécile QUANTIN.
A Madagascar avec deux de ses petits enfants (qu'elle accompagnait à l'aéroport). Elle avait neuf petits enfants et deux arrière-petits-enfants.
Nous allons transporter le zébu que nous avons offert au village familial d'Anamborano. La messe sera célébrée à la mémoire de Madame Cécile QUANTIN le 13 mai.
La célébration sera suivie d'un repas offert au village. Nous avons acheté du riz, boissons etc ... en conséquence.
Mme QUANTIN était venue en 2012 visiter le chantier du 1er collège à Sahantaha.
La famille, les amis se sont faits déposer en bordure de piste en 4X4 ou en taxi-brousse pour pouvoir parcourir à pieds un long trajet jusqu'au village natal de Mme Cécile QUANTIN où devait se dérouler la célébration en mémoire de la chère disparue : ANAMBORANO en bordure de la rivière Lokoho (au sud-ouest de la ville de Sambava).
Le 4X4 ne peut plus continuer compte tenu de la piste.
Les Malgaches sont des grands marcheurs, par la force des choses.
Le paysage est magnifique ! Les rizières alternent avec les vertes collines.
Magnifique hommage, ô combien émouvant, pour cette grande Dame que fut notre amie Cécile. Le petit oiseau des îles, comme l'appelait son mari, nous a quittés mais son souvenir restera à jamais gravé dans nos coeurs. Qu'elle repose en paix. (Jean DUBOIS)
Ils sont venu nombreux veiller toute la nuit, dans la maison des parents de l'enfant du village.
Les enfants avaient participé à la veillée.
Un beau souvenir datant de 2012 ! Mme QUANTIN était venue inaugurer l'église dans son village natal.
Cette même église où le 13 mai 2018 les villageois se sont réunis en souvenir de Mme QUANTIN. Il a fallu ce cliché pour que le Chargé du Pôle Humanitaire se rende compte que le cyclone avait arraché toute la structure en bois !!! Par souci d'humilité les villageois n'avaient pas voulu inquiéter ce dernier. Elle sera remise en état dès que possible.
Les catéchèses du village ont effectué la célébration.
La vue sur la rivière devant la maison des grands-parents maternels de notre Chargé du Pôle Humanitaire.
Je préfère nos villages "Cathédrales" aux huttes citadines. (Pierre QUANTIN)
Il n'y a aucun ordre a donner à voix haute ! Tout se fait naturellement dans le calme et la sérénité.
Dans la culture Malgache les enfants sont "Rois !" et ils ont été servis en premier.
Ils ont mangé devant et dans la maison des ancêtres de notre Chargé du Pôle Humanitaire.
Une vision heureuse depuis le ciel pour Cécile qui les aimait tant !
Le sirop de grenadine avait été prévu, à volonté.
La pluie avait été de la partie, comme une bénédiction du ciel.
Tout le monde reprend la pirogue pour traverser la rivière, puis retour à pieds par la piste juqu'à la route nationale pour prendre le taxi-brousse afin de rentrer sur Antalaha et Sambava pour la grande majorité. Certains demeurent encore sur place pour pouvoir assister le 14 mais 2018 à la messe qui sera célébrée par le prêtre pour Mme Cécile QUANTIN, ce dernier se déplacera spécialement de Sambava.
La messe avait été célébrée le lendemain de la réunion villageoise par le père COMODE, cousin de la chère disparue. Il avait effectué tout le trajet à pieds, de sa propre initiative, en mémoire de sa tante Cécile QUANTIN.
Oublierai-je ton amour,
ton sourire, ton visage
quand pour moi, sans plus d’âge,
hors du temps, pour toujours,
je te sais plus fidèle
qu’un soleil dans la ciel.
Tout au creux de la vie,
tu seras l’éternelle
qui me tient, toujours belle,
telle une âme infinie,
sur ton cœur de diamant
où je reste un enfant.
Celle qui nous fit de chair
On ne remplace pas,
Quand on a tant aimé,
Celle qui nous fit de chair,
Elle marche dans nos pas,
Dans nos façons d’aimer
Et nos manières de faire.
On ne remplace pas,
On la pleure quand elle va
Là où nos yeux s’arrêtent
Et la raison s’empêtre,
Là où reste l’absence
Comme une dernière présence.
On ne remplace pas
Le cœur qui nous aima.
Parfois, on le prolonge
Comme au milieu d’un songe,
Assumant l’héritage
Du passage des âges.
On ne remplace pas,
Du moins tant qu’on vivra,
Les larmes par l’oubli,
Les pleurs par le mépris,
On vit d’un même sang
Dans les courants du temps.
Elle n’a pas fait de bruit
quand elle s’est retirée,
elle laisse ses derniers rires
en guise de tout adieu.
Tout en semblant sourire,
un souffle quasi joyeux
de son corps s’est enfui,
nous laissant atterrés.
Elle est partie si loin
sans vraiment prévenir,
comme un soleil couché
avant une nuit bien noire.
Elle est allée soudain,
sans pouvoir revenir,
tout en Dieu se cacher
de nos yeux à jamais.
Mais sa vie sans détour
résiste à la marée,
où nous étions échoués,
elle nous confie son âme.
Puisse l'amour que tu lui portais et dont elle t'avait, la première, montré le chemin, n'avoir été que l'avant goût de l'Amour qu'elle éprouve maintenant dans les bras de l’Éternité.
Une jeune fille de 83 printemps ! Assise là sur les briques du chantier dirigé par son fils.
Le message de notre Chargé du Pôle Humanitaire Madagascar : nous remercions toute la famille, les amis, les associations diverses et nous en oublions encore ; qui sont venus nombreux honorer notre mère tant en France où a eu lieu l'enterrement qu'à Madagascar. Merci pour tous ces témoignages d'amour à son égard qui nous ont profondément touchés. Merci aussi aux pompes funèbres de Montrichard qui ont tout organisé dans une grande dignité voire mettre en place, de leur propre initiative, des pétales de roses à la disposition de toutes et de tous pour pouvoir les verser sur maman. Les fleurs étaient innombrables, elles qui les aimaient tant. A celle qui demeurera à jamais à côté de nous, dans une référence constante à ce bonheur d'enfance qui nous a construit à jamais jusque dans mes élans missionnaires. Avec tout notre amour !